Lauréats 2017 des Trophées de la recherche en éthique
Sophie Pellé
Sophie Pellé est docteur en épistémologie économique (université Panthéon-Sorbonne). Depuis 2010, elle se consacre à l’éthique et la gouvernance des nouvelles technologies (projet ANR Nano2e et projet Européen GREAT), ainsi qu’à la conception et la mise en œuvre de l’innovation responsable. Son dernier ouvrage paru est Business, Innovation and Responsibility, 2017, édition ISTE/Wiley.
Bernard Reber
Bernard Reber est philosophe, directeur de recherches au CNRS, membre du Centre de recherches politiques de Sciences Po depuis 2014. Avant cela, il était au Centre de recherches Sens, Ethique, Société (CNRS-Université Paris Descartes).
Il est docteur en recherches politiques (EHESS) et HDR en philosophie (université Paris Sorbonne), après avoir suivi un parcours complet de théologie (spécialisé en théologie politique et dialogue interreligieux).
Il a produit plus de 150 publications scientifiques. Son dernier ouvrage s’intitule Precautionary Principle, Pluralism, Deliberation. Science and Ethics, Londres, ISTE-international et New York, Wiley, 2016, 247 pages. Publié également en français, La Délibération des meilleurs des mondes. Entre précaution et pluralisme, 2017, 311 pages. Il codirige la série Innovation responsable (Londres, ISTE et New York, Wiley) au sein de la collection « Interdisciplinarité, Sciences et Humanités » dont il est responsable, publiée en français et en anglais (21 ouvrages). Chez les mêmes éditeurs il est responsable du domaine Epistémologie (40 ouvrages) au sein du projet Sciences : http://iste.co.uk/page.php?p=sciences.
Ses travaux portent sur des sujets de philosophie morale (responsabilité, pluralisme, valeurs, théories morales), politique (démocratie délibérative, démocratie responsable), à l’interface des sciences sociales (citoyenneté critique, sociologie morale) ou en interaction avec les sciences de la nature et de l’ingénieur (éthique et gouvernance du climat, principe de précaution, humanités numériques, évaluation technologique participative).
Résumé de leur ouvrage Éthique de la recherche et innovation responsable, ISTE
Les bouleversements scientifiques et technologiques du XXe siècle et les questions et difficultés qui les ont accompagnés (changement climatique, énergie nucléaire, OGM…) ont accru la nécessité de penser et d’encadrer le progrès technoscientifique et ses conséquences. Les évaluations d’experts et les comités d’éthique ne peuvent cependant plus être aujourd’hui les seules sources de légitimité pour appréhender l’acceptabilité sociale et la désirabilité éthique de ces progrès. La responsabilité doit être plus largement partagée, tant au sein de la société que dans la conduite des projets de recherche et d’innovation.
Cet ouvrage présente les principaux travaux sur l’Innovation et la recherche responsables (IRR) envisagées sous l’angle de la responsabilité morale, dont il mobilise pas moins de dix conceptions pour dégager celles qui sont positives et défendre un pluralisme interprétatif et combinatoire. En ce sens, il fait preuve d’innovation morale. Il analyse de nombreux cas et propose des perspectives rarement abordées dans ce domaine émergent (pratiques actuelles d’évaluation éthique, souci de l’intégrité dans la recherche, dispositifs d’évaluation technologique participative…) Il contribue aux promesses de l’IRR, qui reste largement sous-déterminée théoriquement alors même qu’elle reconfigure les relations entre sciences, innovation et société